Champ social
Série de dessins basée sur les théories d’Edward T. Hall sur la proxémie. Ils retranscrivent de manière architecturale la notion de « zone proxémique », cet espace où l’on accueille autrui, ou, au contraire, d’où on le tient à distance. Plus le rayon de la zone est faible, plus on y laisse entrer des personnes avec lesquelles on partage une intimité, un confort social ; et inversement. Ce peut aussi être une zone d’alerte, si un rapprochement non consenti survient. Les compositions montrent des groupes d’individus schématisés de manière géométrique. Leurs zones proxémiques sont représentées par des cônes colorés vus de côté, de face et en plan. Leur mesure reprend le rayon de notre sphère « intime » et « personnelle » : 1,2 mètre. Au-delà, on entre dans les zones « sociale » et « publique » : dénuées d’affection, plus formelles. Les tons chauds évoquent cette chaleur humaine qui nous est vitale, et qui pourtant peut être strictement limitée par les forces de contrôle social autour de nous. La couleur se sature et vibre là où se concentrent les interactions interpersonnelles, formant comme un mouvement statique.